Interview:Les raisons d’une délocalisation du congrès des services Publics et Assimilés

Le premier congrès de l’administration publique et assimilés devant se tenir au Cameroun du 15 au 17 mai 2017 a été délocalisé pour le Gabon. Pour ce congrès, la camerounaise Antoinette Tangono épouse Ekoan avait été désignée pour présider le comité d’organisation. Elle réagit dans ces colonnes pour donner plus de lumières sur les raisons de cette délocalisation.

Madame Antoinette Tangono épouse Ekoan, vous avez été désignée comme présidente du comité d’organisation du 1er congrès des services publics et assimilés de l’Etat Zone Afrique francophone devant se tenir au Cameroun du 15 au 17 mai 2017. Ce congrès devait réunir 24 pays d’Afrique francophone. Ce congrès vient d’être annoncé à Libreville au Gabon pour le mois de juin 2017 ; qu’est qui s’est passé dans l’organisation et la préparation de ce grand rendez-vous organisé par la FSM alors vous êtes un membre du conseil présidentiel ?

Merci de me donner l’occasion de clarifier le transfert du Premier Congrès de l’Internationale des services Publics et Assimilés de l’Afrique Francophone. En effet l’organisation de ce premier congrès est l’émanation du 17 ème congrès Mondial de la Fédération syndicale mondiale(FSM) qui s’est tenu du 5 au 08 Octobre 2016 en Afrique du Sud. Le Vice – Président de l’Internationale des services est le camarade Emmanuel NVE MBA qui est Gabonais avait donc sollicité le Cameroun pour abriter cet important événement;  l’Afrique Francophone et le camarade avait choisi ma modeste personne certainement en tant que membre du conseil présidentiel pour être la présidente du comité d’organisation en Co-organisation avec le Gabon. Nous avons ainsi saisi le Président de la République du Cameroun, nous avons été reçus en audience par le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, Monsieur Grégoire OWONA. Nous avons entrepris des demandes auprès de certains hôtels et cabinet de communication pour une réussite sans faute de l’évènement qui était annoncé pour le mois de Mai. Malheureusement, les lenteurs administratives ont eu raisons de notre engagement. La présidence de la République ne nous a jamais répondu. Le ministre du travail et la sécurité sociale bien qu’ayant approuvé le projet et quotté le dossier à ses services techniques, nous n’avons jamais reçu une réponse officielle. Pourtant la délégation Gabonaise avait déjà fait deux missions au Cameroun. A la dernière mission, ils ont été reçus par le Secrétaire Général du Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale qui avait sollicité un report de l’activité pour le mois d’Octobre afin de mieux maturer le projet. Mais vous comprenez que les calendriers internationaux sont déjà calés au niveau du Bureau Central de la Fédération Syndicale Mondiale(FSM). Il s’avérait donc impossible de décaler jusqu’ au mois d’Octobre; rentré au Gabon, la décision a été de délocaliser le congrès au Gabon à notre grand regret et déception.

Quelle est votre sentiment au lendemain de la décision de délocalisation ? 

Vous pouvez imaginer ma déception, ma frustration et même ma révolte face à ce transfert. Ce congrès aurait drainé 24 pays de toute l’Afrique Francophone, 300 participants; et qu’est ce qui était demandé au Cameroun ? De donner les accords institutionnels en termes de facilité d’obtention de visa à l’entrée du pays. Contribuer autant se faire se  peut à l’hébergement et à la nutrition. Cela a été impossible pour le Cameroun.

Quel était le gain si ce congrès était organisé en terre camerounaise ?

Quel est le gain quand le Cameroun reçoit des activités internationales ? Recevoir 300 personnes venues de 24 pays différents est toujours un gage de crédibilité, de confiance. La stabilité du Cameroun est un atout politique, par ailleurs, le Cameroun étant membre de l’Organisation Internationale du Travail. C’était une bonne vitrine dans le respect de la liberté syndicale et la protection syndicale et  ce premier congrès aurait été le plus grand rendez-vous syndical en Afrique francophone. En 2ème  la dimension économique, Il est évident que 300 personnes auraient dépensé de l’argent pour des souvenirs et cela aura contribué à l’éclat de notre tourisme et les Ambassades de tous ces 24 pays auraient été impliqués dans une activité culturelle que nous avons prévus organiser. En 3ème la dimension sociale, l’Afrique francophone se serait rencontrer pour l’échange des bonnes pratiques , pour une mutualisation des actions  les conclusions du congrès à implémenter dans le futur auraient eu le mérite d’avoir été adopté au Cameroun. Ce congrès va d’ailleurs aborder une thématique importante : « impact des privatisations dans l’administration publique et assimilés, le cas des pays francophones. »

Le Cameroun peut-t-il encore avoir pareille occasion à l’avenir ?

Ce transfert certes ne crédibilise pas beaucoup le Cameroun car cette activité aurait été un plus dans un pays qui travaille pour son élection au Conseil d’Administration du BIT, mais je puis vous rassurer que d’autres occasions se présenteront. Nous sommes membres du Conseil Présidentiel, nous allons proposer d’autres rencontres au Cameroun.

Source: ECHOS DU TRAVAILLEUR,

édition spéciale mois de mai 2017

 

 

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