Les équipes de l’association ont une fois de plus tenu en haleine de nombreux participants à cet important salon de réflexion scientifique organisé à l’université de Yaoundé I.

La tradition a été respectée à l’université de Yaoundé I par le représentant de Digital Access dans le cadre du Colloque National organisé dans l’antre de ce temple du savoir sur le thème : « Les discours de haine et violences au Cameroun : Genèses sociales, formes émergentes et pistes de réponse. ». Une belle thématique au cœur des activités effectuées depuis bientôt une décennie par les équipes de l’association à but non lucratif Digital Access, représentée pour la circonstance par l’une de ses pépites les plus en vue de ces trois (03) dernières années en la personne d’Arouna Mfenjou Pountougnigni, le Coordonnateur National de l’organisation.

Comme une étoile au milieu du ciel nuageux qui a assombri l’amphi NBP7 cette fin d’après-midi de ce 11 mai 2023, l’expert en défense des droits numériques a entretenu les hôtes du jour sur : « La scénographie des discours de haine et les violences sur Facebook au Cameroun : Profils et logiques des acteurs. »Un exposé cathartique devant une assistance médusée par la qualité de la maitrise du sujet de l’orateur, sous le regard presqu’admiratif du président du panel 9, le Pr Virginie Wanyaka de l’Université de Yaoundé I. « je dois reconnaitre que la question du discours de haine et les violences sur Facebook interpelle tous les camerounais mais l’ampleur n’est pas aussi excessive, car si on en avait atteint le niveau extrême, je pense que les communautés ethniques camerounaises ne se parleraient plus. » Conclut la présidente.

Un apaisement qui fait suite à la grammaire de l’intervenant, relative au thème à lui attribué sur cette problématique qui retient aujourd’hui l’attention de la communauté scientifique camerounaise auquel Digital Access est associé afin d’apporter des solutions concrètes à cette gangrène qui ne cesse d’envahir la nation en détruisant l’harmonie et l’unité déjà fragile du Cameroun. Occasion pour l’érudit des questions numériques de revenir sur les expressions qui ont fait leur lit dans les palais et sur les empreintes des analphabètes numériques camerounais sur Facebook. Ainsi, des mots qui constituent désormais maux comme Sardinards, Tontinards, Bamilekon, les envahisseurs, les porcs de l’Ouest et même les serpents à deux têtes sont récurrents dans le réseau social créé par Mark Elliot Zuckerberg.

Un ensemble de mots qui stigmatise un groupe ethnique et catalogue ce dernier. Dans sa présentation, il est revenu sur le profil des thuriféraires des discours de haine et les violences sur Facebook. Une belle articulation car les partisans de cette friction sociale se comptent parmi les personnalités de divers secteurs de la vie collective. Journalistes, Hommes politiques, Stars évènementielles et même Professeurs chevronnés des Universités toutes les strates de la société sont concernées et le degré d’influence sur les masses parfois amnésiques, continue d’envenimer les rapports sociaux entre les camerounais.

Des exemples bien décrient par l’exposant de Digital Access et bien connu de la grande majorité des observateurs des comportements des camerounais sur les plateformes numériques qui, il faut le rappeler ne sauraient-être à l’opposé de ceux de  la vie sociale. Il apparait de ce fait urgent pour les plus de 10 millions d’internautes et les 3,6 millions d’utilisateurs de Facebook de maitriser les standards de la communauté du réseau social qu’ils sont appelés à utiliser. Une synergie d’actions est donc de mise, celle qui combine les administrations publiques en charge des questions numériques et les organisations de la société civile (Digital Access, Defyhatenow etc.) afin de faire des camerounais des internautes patriotes via une alphabétisation numérique préalable.

Brice NGOLZOK

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