Le pays enregistre un indice en deçà de la moyenne africaine en la matière, alors que des pays moins développés de la zone ont des chiffres plus prometteurs.
Réunis dans le cadre de la présentation du dernier rapportAfrica’s Pulse 2019, les économistes du groupe de la Banque mondiale, avec à leur tête Albert Zeufack, responsable en chef chargé de l’Afrique, ont revisité l’apport l’IDH (L’Indice de Développement Humain) qui constitue selon eux, l’un des freins majeurs auxquels se heurte le Continent pour atteindre son Développement
A ce titre avec 0,39 en 2018 contre une moyenne continentale à 0,40, le Cameroun constitue l’un des mauvais élèves en matière d’Indice de Capital Humain en Afrique. Le pays enregistre une baisse dans le récent rapport publié en décembre 2018 par la Banque mondiale. Un recul par rapport à la période 2012-2017 où le pays se situait à 0,41 lorsqu’il entamait sa marche vers son fameux programme structurel en vue de son émergence.
En effet l’Indice de capital humain représente un élément primordial pour le maintien de façon durable et inclusive de la croissance économique et pour cela, rappelait encore l’ingénieur agronome de nationalité Belge, Elisabeth Huybens à la veille de son départ du Cameroun : « Le Cameroun doit porter plus d’attention dans les investissements du Capital Humain, c’est vrai biensûr que les investissements dans les secteurs productifs comme l’électricité, le numérique sont importants mais si la population camerounaise n’a pas un capital humain conséquent pour mettre à profit ces investissements là, ils seront moins rentables et pourraient être perdus ».
Il est donc plus qu’urgent pour le leader économique de la sous-région Afrique Centrale, de mettre un accent sur ce concept qui, pour être davantage optimisé, nécessite une réduction du gap existant actuellement entre les différentes régions du Cameroun. Un élément d’équilibre qui appelle à une politique plus soucieuse des populations d’en bas, celles capables d’asseoir de façon locale la croissance à travers une plus grande prise en compte de leurs voix et de leurs aspirations économiques.
Un défi qui passe par une redistribution équitable des revenus pour permettre in fine, d’avoir des populations non seulement en bonne santé (surtout celle infantile) par le biais d’une nutrition adéquate de cette tranche vulnérable qui compte encore près de 10% de décès avant l’âge de 5 ans, mais aussi une éducation de qualité au travers de formations adaptées, en phase avec les mutations de l’environnement économique actuel, propice à l’émergence du Cameroun.
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