Cameroun : Le commerce illicite fait perdre plusieurs milliards à l’Etat

Le commerce illicite continu de causer de grosses pertes à l’Etat du Cameroun.

En 2017, le commerce illicite a encore provoqué des pertes énormes dans plusieurs pays d’Afrique. Les chiffres ne sont jusqu’ici pas révélés, mais les cadres des douanes ne manquent pas à le signaler. La douane camerounaise reconnait l’ampleur des dégâts financiers que cause cet état de chose. Le commerce illicite au Cameroun est difficile à contrôler selon les douaniers par ce que, très souvent, ce commerce appelé « marché noir » soutenu par certains hommes politiques et certains hauts gradés de l’Etat. Le phénomène du commerce illicite est donc devenu un serpent de mer pour l’économie nationale. Le fait devient de plus en plus récurent et on se demande comment le Cameroun doit se libérer de cet état de chose. Le pays vient de mettre en service l’un de ses ports en construction celui de Kribi, un port en eau profonde. Comment le Cameroun doit-il compenser les dépenses si le commerce illicite continue ?

Trafic illicite de médicaments

En 2016, face à la monté du problème et au regard des pertes énormes enregistrées, le Directeur Général des douanes, Fongod Edwin Nuvaga a présidé une  réunion de présentation et d’évaluation de l’ « Opération Halte au commerce illicite », Halcomi. Dans la même période, le directeur  général rappelait que « le commerce illicite est un problème d’ampleur mondiale. Il entraîne en outre d’importantes pertes de revenus pour le gouvernement et les entreprises citoyennes. Les pertes sont estimées à plusieurs milliards de FCFA ». Pour apporter une réponse ciblée contre ce fléau,  Fongod Edwin Nuvaga a créé depuis quelques années  une mission spéciale de contrôles douaniers chargée, de concert avec les entreprises, de renforcer les opérations de lutte contre la fraude et la contrebande.

Bientôt une année après la dernière évaluation, la situation semble être de même sur le terrain, car les commerçants véreux  ont améliorés les techniques pour contourner l’opération. Néanmoins, dans le cadre de la répression, l’opération Halcomi est chargée depuis le 16 août 2016 d’opérer un quadrillage systématique et permanent des zones circonscrites (terrestre, aérienne et maritime), de faciliter le flux des opérations et de sécuriser la chaîne logistique, de densifier et systématiser l’application des mesures de lutte contre la contrebande et la contrefaçon. 

Pour mieux se déployer sur le territoire national, Halcomi occupe l’ensemble du territoire national répartis en trois zones prioritaires. La première englobe les régions du Littoral, Sud-Ouest, Ouest et Nord-Ouest. La deuxième zone renferme les régions du Centre, Sud et Est. La zone 3 regroupe l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord.

Cette opération doit dédoubler d’efforts pour limiter les pertes financières pour le Cameroun et ses voisins limitrophes. Une mise en place d’un tel système dans l’ensemble des pays d’Afrique centrale réduirait à coup sûr le phénomène.

Rigobert Kenmogne

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