« Nous avons un personnel qui est payé 12 mois sur 12 pour les établissements scolaires et nous avons quatre (04) établissements primaires, deux établissements secondaires et une ENIEG. »

Alexandre Thomas Essomba, PDG du groupe Frantz Fanon

Le fondateur du complexe scolaire Frantz Fanon, monsieur Alexandre Thomas Essomba revient sur les préparatifs effectués à la veille la rentrée scolaire 2024-2025 et les secrets de la notoriété de cet établissement depuis sa création en 2006.

A quatre jours de la rentrée scolaire, monsieur fondateur du complexe scolaire Frantz Fanon, où en-êtes-vous avec les préparatifs ?

Je crois que nous sommes fin prêts, nous avons mis les petits plats dans les grands. Vous savez à l’entame ou à l’aune d’une nouvelle année scolaire, il est normal que nous fassions une sorte d’état de lieux, une autocritique, que nous autopsions notre performance de l’année dernière et à ce niveau la critique a été faite, l’état des lieux a été fait sans complaisance. Les enseignants qui ne nous ont pas donné satisfaction ont leur a retiré notre confiance, nous avons engagé d’autres dans un recrutement serré et il fallait montrer pattes blanches, montrer qu’on a de l’expérience pour être enseignant des collèges Frantz Fanon. Au-delà de tout cela, il fallait aussi former les enseignants, nous sommes passés de l’approche pédagogique par objectif pour une approche pédagogique par compétence. Il faut relever que cette dernière n’est pas encore maitrisée par le commun des enseignants, c’est pourquoi organisons-nous une séance avec un panel d’inspecteurs pédagogiques nationaux et internationaux pour que nous mettions à nos enseignants le pied à l’étrier pour qu’ils aient le profil, la compétence, l’expertise nécessaire. Voyez-vous, l’enseignement à ceci de particulier qu’il est un processus asymptotique c’est-à-dire permanemment continue par conséquent l’enseignant doit se renouveler constamment, revisiter ses méthodes, redimensionner les programmes toute chose qui emmène un recyclage permanent. Je crois que nous sommes dans cette dynamique et à quelques quatre (04) jours de la rentrée scolaire nous sommes et nous serons fin prêts.

Monsieur Thomas Essomba, nous sommes à l’ère du digital avec un système de matricule unique et des inscriptions en ligne. Est-ce déjà opérationnels dans votre établissement ?

C’est une nouvelle donne, je dois d’abord vous dire que nous sommes une école républicaine, nous sommes une école patriotique et nous sommes résolument destinés à respecter les résolutions étatiques. Ainsi, quand madame le ministre instruit, on s’exécute. Je disais que nous sommes à pied d’œuvre d’autant plus que c’est une approche qui donne plus d’assurance et d’efficacité dans la traçabilité et l’itinéraire d’un élève à partir de la sixième (6ème). Je pense que nous sommes à pied d’œuvre et d’ici là, comme nous avons un délai jusqu’en décembre pour que tout soit fin prêt.

En entrant au sein de cet édifice scolaire, nous avons remarqué un ensemble de travaux de réfection d’une part et d’autre part des échanges que vous faisiez avec des parents. Est-ce une routine annuelle ou alors une innovation pour cette nouvelle année scolaire 2024-2025 ?

Vous savez, il y a un adage japonais qui dit : « Plus le contenu est de bonne qualité mieux le contenant vaut. » Alors, nous ne pouvons pas accueillir de nouveaux élèves dans un environnement qui n’est pas propre. Au-delà de la propreté tout court, il faut ajouter des éléments décoratifs beaucoup plus présents pour privilégier l’esthétique. C’est pour cela que vous pouvez avoir des jets d’eau par-là, les fleurs qui poussent par-ci et cela participe du souci de madame le ministre de l’Enseignement Secondaire qui parle du clean-school. La propreté doit se situer à tous les niveaux dans les bâtiments et au niveau du comportement de tout le monde. Pour ce qui des parents, moi je les reçois, je suis là pour eux, je suis un ouvrier sacrificiel pour les parents. Je dois m’investir, je dois recevoir, c’est ma raison d’être et je crois que les parents s’y plaisent dans un campus propre et surtout un établissement qui a déjà fait ses preuves. Je crois que c’est tout bénef pour la sérénité et ça nous permet d’être rassérénés pour que nous travaillions beaucoup plus encore.

2006-2024, déjà 18 ans au service de l’éducation de qualité. Quel est le secret de cette réussite?

Le secret, c’est déjà la passion, c’est déjà l’amour. C’est un métier qui nous captive, on l’a commencé avec très peu de moyen, je ne dis pas que nous roulons manifestement carrosse mais chaque jour nous essayons de connaitre le milieu, de connaitre les règles du jeu et c’est pour cela que nous sommes là et je pense que notre performance est asymptotique, qu’elle croit et nous sommes emmenés à travailler davantage. Le collège Frantz Fanon est réputé pour sa discipline, le collège est réputé pour sa fanfare, le collège Frantz Fanon est réputé pour son académie de football, le collège Frantz Fanon est réputé pour sa performance mais chaque année nous devons redoubler d’effort pour être plus performant, c’est pour cela et je l’ai dit lors de la réunion avec mes collaborateurs, le top management, je leur ai dit : « Considérez, cette année comme-ci la discipline par le passé n’avait jamais existée. Considérez, cette année comme-ci la pédagogie n’avait jamais été maitrisée. Simplement pour leur dire que, chaque année est une invite à l’effort. »

Un groupe scolaire bilingue, une académie sportive. Je suis tenté de vous demander Monsieur le Fondateur, c’est quoi la suite?

En fait, Frantz Fanon était un intellectuel bon teint, c’était un martiniquais, si je suis engagé et bien d’autres à cette dénomination de Frantz Fanon, c’est parce que c’était un esprit brillant, il était médecin psychiatre de formation et un écrivain engagé. Il a écrit les damnés de la terre, peau noire, masques blancs. C’est un intellectuel libre et qui serre d’égérie, de guide à la jeunesse camerounaise c’est pour cela que de part et d’autres nous pouvons baptiser nos institutions de par son nom. Et pour revenir à la question, je dois dire que nous avons plus d’une corde à notre arc, nous faisons d’abord dans l’éducation qui est notre domaine de prédilection, c’est plus épanouissant, c’est plus décisif en termes d’engagements et parallèlement nous pensons que le football est un métier et il faut l’apprendre comme d’autres. Nous sortons des jeux olympiques de Paris, les chinois sont les premiers, les USA suivent si je ne me trompe c’est parce que ces athlètes commencent leur formation dès la maternelle, puis le secondaire et à l’université. Faudrait-il que le Cameroun rentre dans cette logique en termes d’infrastructures et aussi en termes de formation. Nous essayons aussi de faire dans d’autres domaines comme l’hôtellerie, nous avons des institutions comme les Hommes d’honneur qui est un cabaret et nous avons d’autres établissements d’hôtelleries.  

 Quelles sont les grandes difficultés que vous rencontrez dans la matérialisation d’une éducation de qualité au sein du groupe que vous gérez depuis plusieurs années ?

Le souci majeur, c’est celui d’assurer le salaire du personnel. Le personnel est très important. Il faut trouver la ressource nécessaire pour satisfaire les payements et payer rubis sur oncle l’entièreté de ces salaires ce qui n’est pas évident. Nous avons un personnel qui est payé 12 mois sur 12 pour les établissements scolaires. Nous avons quatre (04) établissements primaires, deux établissements secondaires et une ENIEG (Ecole Normale d’Instituteurs de l’Enseignement Général Ndlr). Il faut aussi avoir des collaborateurs professionnels et sérieux et ce n’est toujours évident, il faut manier le bâton et la carotte pour réussir il faut être rigoureux, il faut aussi être un bon père de famille et je pense que nous tenons le bon bout et Dieu merci pour le moment, nous sommes en train de veiller au grain pour que les modestes institutions Frantz Fanon marchent.

Entretien réalisé par,

Brice NGOLZOK

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Brice Ngolzok
Journaliste économique spécialiste des questions d'innovation

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