« Nous vivons dans un monde où il y a beaucoup de délinquance juvénile et pour y remédier, au groupe scolaire AMASIA on a plus de cinquante (50) caméras. »

Frédéric Adama Adama, le gestionnaire du groupe scolaire AMASIA au quartier Ekounou à Yaoundé

Dans cette interview accordée à votre rédaction, monsieur Frédéric Adama Adama, le gestionnaire du groupe scolaire AMASIA au quartier Ekounou à Yaoundé, revisite les contours de l’organisation en vue du démarrage effectif des cours dès le 09 septembre prochain, jour de rentrée scolaire au Cameroun.

A quatre jours de la rentrée scolaire, monsieur le gestionnaire du groupe scolaire AMASIA, où en-êtes-vous avec les préparatifs ?

La rentrée scolaire, nous commençons à la préparer au mois d’avril parce qu’il y a beaucoup de chose à faire : on fait des réunions, des rencontres, on essaie de voir ce que le ministère nous recommande pour l’année qui vient donc petit à petit on commence à le faire. Quand on est au mois de juin, on fait une pause car c’est la période des examens et au mois de juillet nous reprenons. Là, il faut mettre les bâtiments à neuf, il faut faire des réfections et c’est ça qui est en train d’être fait. Nous sommes presque à la fin car on a calculé que samedi tout sera terminé et on va attendre les élèves lundi matin.

 La rentrée scolaire des élèves est très souvent précédée de celle des enseignants, hier par exemple, c’était la rentrée officielle de ces derniers. Au niveau de votre établissement qu’en est-il ?

En ce qui concerne la rentrée des enseignants, nous l’avons fait après le 15 août, nous les avons libérés et ils sont revenus une semaine avant la rentrée. Les emplois de temps ont été faits avec leur concours et nous avons tenus l’assemblée générale. Car, les assemblées générales, nous en faisons deux. En fait, AMASIA est assez vaste car nous allons de la maternelle au secondaire plus le volet technique donc pour ceux du primaire et de la maternelle, ils ont eu leur assemblée générale hier, demain on aura l’assemblée générale de l’enseignement général et technique.

L’encadrement des élèves au Cameroun devrait se faire dès cette année scolaire sur la base du digital avec un matricule unique et des inscriptions en ligne. Est-ce déjà opérationnels au niveau de votre établissement ?

Le Minesec (Ministère de l’Enseignement Secondaire Ndlr) nous l’a dit mais quand nous essayons d’immatriculer nos enfants, AMASIA n’apparait pas. On les a saisi et ils nous ont dit qu’ils vont corriger ça, je pense que le logiciel n’est pas encore parfait. Ils vont faire de petites corrections et ce sera fait. Vous avez parlé de digitalisation, ce n’est pas seulement ce volet-là, celui de l’immatriculation parce que depuis 2020 avec l’apparition du Coronavirus, on nous a beaucoup poussé à digitaliser. Alors, nous avons pris un pas d’avance là-dessus et actuellement on a des salles entièrement digitalisée c’est-à-dire que vous entrez dans la salle, vous trouverez des ordinateurs, des projeteurs et un écran télé pour la projection.

L’une des grandes préoccupations des parents est de plus en plus la sécurité des enfants. Ce volet est-il assuré ici ?

Oui. En ce concerne celle-ci, nous accordons beaucoup d’importance à la pédagogie qu’à la sécurité. Déjà, nous vivons dans un monde où il y a beaucoup de délinquance juvénile et pour y remédier, au groupe AMASIA on a plus de cinquante (50) caméras par conséquent on ne pas venir à AMASIA sans qu’on sache ce que vous avez fait. Dès qu’on vole une aiguille, on le saura et beaucoup se sont fait piéger et les enfants le savent. En fait, à l’intérieur comme autour de l’établissement c’est surveillé.

Frédéric Adama Adama, le gestionnaire du groupe scolaire AMASIA au quartier Ekounou à Yaoundé

Après plusieurs décennies dans le secteur stratégique de l’éducation qui se veut de plus en plus dynamique. Qu’est ce qui fait le secret de votre établissement pour se maintenir parmi les meilleurs dans ce domaine ?  

Le secret se trouve dans le travail, dans l’innovation. On a toujours innové et travaillé en essayant de faire toujours plus. Sans toutefois entrer dans les détails, c’est globalement ce qui est fait au quotidien.

En parlant de réussite, le groupe scolaire AMASIA se démarque aussi au niveau sportif. Une formule pour y arriver ?

(Sourire). C’est vrai. L’année dernière encore, nous avons eu 25% des médailles ou des coupes de l’ensemble de la région du centre et certains nous disent qu’ils ne savent pas comment on fait. En effet, nous mettons beaucoup d’argent dans ce secteur parce qu’on se dit se sont des enfants qui ont besoin d’activités, ils ont besoin de bouger par conséquent, nous les encourageons à faire le sport. D’ailleurs ce n’est pas seulement le sport, il y a l’art, il y a tout ce qui est en PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation Ndlr) et on met assez de moyens pour cela. Ce n’est même pas seulement des moyens financiers, on a aussi recruté des professionnels dans ce domaine et on a un ancien champion du Cameroun en MMA (Mix Martial Art Ndlr) qui est avec nous depuis environ quatre (04) ans. Tout ceci explique notre succès.

De façon générale monsieur le gestionnaire, quelles sont les grandes difficultés que vous rencontrez dans la matérialisation d’une éducation de qualité au sein du groupe que vous gérez depuis plusieurs années ?

Les difficultés ne peuvent pas manquer car c’est le défi qu’on tente de relever tous les temps. Les difficultés que nous avons, sont d’abord ceux des enfants. Ce n’est plus comme à notre époque où on n’avait pas tous ces écrans devant nous. Actuellement, on a des écrans et ces écrans ont modifié la société et les enfants consacrent moins de temps aux études. Ils passent une bonne partie de ce temps dans le téléphone et je crois cela a un impact. Il faut que les parents nous comprennent, qu’ils nous aident dans ce sens-là, parce qu’on se retrouve souvent en conflit et on a du mal à gérer, simplement parce qu’ils ne comprennent pas pourquoi. C’est une grosse difficulté à gérer parce que l’enfant n’a pas seulement l’école à gérer, il a aussi le téléphone. Il faut qu’on puisse faire le choix.

Propos recueillis par

Brice NGOLZOK

29

Total Number of Words: 1144

Total Reading Time: 5 minutes 44 seconds

About the Author

Brice Ngolzok
Journaliste économique spécialiste des questions d'innovation

Be the first to comment on "« Nous vivons dans un monde où il y a beaucoup de délinquance juvénile et pour y remédier, au groupe scolaire AMASIA on a plus de cinquante (50) caméras. »"

Leave a comment

Your email address will not be published.




WP2Social Auto Publish Powered By : XYZScripts.com