Route Mora-Dabanga-Kousseri : Les usagers n’ont cure des directives de Nganou Djoumessi

L’annonce de l’arrêt des travaux de chaussée sur la section Mora-Tchakamari effectuée par l’entreprise pour, indique-t-elle, des raisons d’intempéries abondantes ne sont sans doute pas suffisantes car l’incivisme des utilisateurs n’est pas en reste.  

Bien que l’information officielle, fait état d’un arrêt des travaux de chaussée sur la section Mora-Tchakamari pour des raisons de fortes précipitations, il reste tout de même une autre cause, tout aussi évidente qui n’apparait dans le communiqué de l’entreprise en charge de l’exécution de ce tronçon d’environ 22 km, c’est bien l’incivisme des usagers qui empruntent au quotidien ce tronçon. En effet, selon des sources bien introduites la route Mora-Dabanga-Kousseri à laquelle fait partie la section Mora-Tchakamari connait la recrudescence des gros porteurs dont le poids en charge dépasse 3,5 tonnes et ceux dont les dimensions excèdent 18 mètres de long, 2,5 mètres de large et 4 mètres de haut. Un constat clair qui contraste avec la décision du Ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi effectuée en date du 23 août 2024 qui annonçait l’interdiction de la circulation des gros porteurs sur l’axe routier Mora-Dabanga-Kousseri.

Pourtant, les travaux entamés sur cette section Mora-Tchakamari attribué à l’entreprise SOTCOCOG S.A et financé conjointement par l’Etat du Cameroun et la Banque Mondiale/ Crédit IDA N° 73520-CM pour le montant de 14 620 588 274 FCFA TTC connaissent un taux d’avancement des travaux, évalué à 12,50% au cours du mois d’août 2024. De façon plus détaillée, ce niveau d’avancement équivaut à une installation de chantier réalisé à 82,47%, au dégagement des emprises exécuté à 47,70%, aux terrassements généraux exécutés à 16,95%.

Malheureusement, comme il est indiqué dans la note du MINTP les pluies abondantes enregistrées dans la zone d’intervention du projet mais aussi le non-respect des directives du chef de département imposent l’arrêt des travaux par l’entreprise. Or, avant cette suspension, l’entreprise avait débuté les travaux de chaussée et ceux liés à l’assainissement et au drainage. La structure de chaussée à aménager par l’entreprise envisage une couche de roulement en béton bitumineux  d’une épaisseur de 6 cm, une couche de base en grave bitume (GB) de 11cm, une couche de base anti fissuration de 8 cm, une couche de fondation en sol ciment de 20 cm et une couche de forme en sable limono-argileux (GNT 0/31,5 pour mise à niveau des accotements).

Un retard est donc envisagé non pas seulement par les effets de la nature mais  aussi par le trafic effectué par des camions en surcharge en partance du Nigéria, ceci malgré la note du MINTP et la dizaine de contrôle notamment les 07 postes de contrôle mixte et les 03 postes de contrôle motorisé. Il serait peut-être temps d’agir au plus vite en frappant les contrevenants car cette mesure vise à protéger les routes et faciliter les travaux de construction en cours sur cette section critique de la Nationale 01.

Brice NGOLZOK

30

Total Number of Words: 520

Total Reading Time: 2 minutes 37 seconds

About the Author

Brice Ngolzok
Journaliste économique spécialiste des questions d'innovation

Be the first to comment on "Route Mora-Dabanga-Kousseri : Les usagers n’ont cure des directives de Nganou Djoumessi"

Leave a comment

Your email address will not be published.




WP2Social Auto Publish Powered By : XYZScripts.com