« Nul ne peut exercer, tant dans ce pays qu’à l’international, s’il n’est pas inscrit à l’Ordre des Professions Médico-Sanitaires. »

Melkior Fombasso Dzeuta, président sortant de L’Ordre des Professions Médico-Sanitaires

A l’aune du renouvellement des instances dirigeantes de l’ l’Ordre des Professions Médico-Sanitaires au Cameroun, le président sortant le Dr Melkior Dzeuta Fombasso réitère la position de l’OPMS quant au sort qui est réservé dans les jours à venir aux titulaires des BTS en Santé. En effet, selon l’instance ces parchemins ne remplissent pas les conditions édictés par la profession et ne respectent pas non plus les principes règlementaires qui régissent l’exercice des métiers médico-sanitaires au Cameroun.

L’Ordre des Professions Médico-Sanitaires par votre voix ne reconnait pas les formations des BTS en Santé et par conséquent les diplômes des étudiants délivrés dans les Instituts Privés de l’Enseignements Supérieur au Cameroun. Qu’est ce qui vous a motivé à prendre une telle décision?

Nous devons simplement dire que, la prolifération de plusieurs Instituts de Santé dit de PMS (Professions Médico-Sanitaires ndlr) qui ne respectent pas la règlementation en vigueur tirée du décret 80, portant organisation de la formation du personnel médico-sanitaire a donné l’exclusivité pour la formation de ces personnels au ministère de la santé publique. Ensuite la loi 84 du 05/09/1984 a règlementé l’exercice des professions médico-sanitaires, hors ces diplômes n’étant pas reconnus dans cette loi alors ceux-ci ne peuvent pas être inscrits à l’Ordre et comme vous le savez, nul ne peut exercer tant dans ce pays qu’à l’international, s’il n’est pas inscrit à l’Ordre des Professions Médico-Sanitaires.

Quel sort est réservé à ceux qui détiennent actuellement ces parchemins ?

Il y a une plateforme qui a été mise sur pied entre le MINSANTE (Ministère de la Santé ndlr) et le MINESUP (Ministère de l’Enseignement Supérieur ndlr) et l’Ordre des Professions Médico-Sanitaires, nous attendons les recommandations de cette plateforme après cela, vous saurez quel est le sort réservé à ces derniers. Mais nous pouvons vous rassurer que nous ne demandons à personne d’aller changer sa profession mais nous demandons à ses lauréats de se préparer à rentrer à l’école dans les jours à venir pour une meilleure formation parce qu’on ne peut pas dire qu’on va les recycler sur le terrain des stages car il leurs faut une formation supplémentaire qui leur permettra d’avoir un diplôme requis par un concours à l’entrée et une certification finale.

Pour la rentrée académique prochaine 2024-2025 quel conseil donnez-vous aux étudiants qui voudraient s’inscrire dans ces IPES (Instituts Privés de l’Enseignement Supérieur) ?   

Comme nous l’avons indiqué, il n’est pas question que ceux-ci changent de profession car le pays a besoin d’experts dans les différentes filières Médicaux-Sanitaires seulement, nous leurs demandons de ne pas s’inscrire dans ces IPES, le ministère de la Santé a accepté nos doléances et a renvoyé la date de clôture des dossiers d’examen au 23 août. Nous leurs conseillons vivement de faire ce concours en attendant que les résolutions de la plateforme soient publiées.

Interview retranscrite par,

Richard Mandjack

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About the Author

Brice Ngolzok
Journaliste économique spécialiste des questions d'innovation

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