Ceci au cours d’une table ronde organisée dans la ville de Yaoundé par cette association de promotion des TIC afin de baliser le chemin pour une plus grande prise en compte de ces acteurs importants du développement.
Le choix de la thématique témoigne de l’importance que revêt cette table ronde organisée ce dernier jour de ce septième mois de l’année 2024 par les bénévoles de l’association à but non lucratif Digital Access. Une question quasi-impertinente aux yeux du commun des mortels car le chercheur indépendant en matière de technologie n’est sans doute pas celui que l’on pourrait rencontrer au quotidien dans les artères des rues camerounaises. Une idée préconçue par le grand nombre mais au centre de ce café intellectuel initié par les équipes conduites par Rigobert Kenmogne, le Secrétaire Exécutif de cette association de défense des droits numériques afin de baliser le chemin quelque peu périlleux des chercheurs indépendants de façon générale mais surtout de ceux qui se sont spécialisés dans la recherche des technologies numériques.
Une conception innovante et constructive pour le Cameroun qui s’emploie depuis 2009 à cheminer sur la voie de l’Emergence et devrait selon l’expert des questions numériques, Rigobert Kenmogne, mettre un accent sur la recherche technologique. Un pan inamovible de la croissance dont la stratégie gouvernementale est quasi-inconnue de la grande majorité des camerounais. Occasion idoine lors de cet atelier d’avoir les explications des acteurs du secteur public à l’occurrence le Dr Paul André Paglan du Ministère camerounais de Recherche Scientifique et de l’Innovation de rappeler que les activités de recherche indépendantes sont soumises à la réglementation à travers l’obtention préalable d’un permis de recherche délivré par les services du MINRESI. Une information capitale pour les participants à cet échange qui n’a pas laissé sans voix la dizaine d’experts présents à l’instar, du Dr René Nkolo, le président de l’Association Camerounaise des Chercheurs Indépendants (A2CI) qui a reconnu n’être pas informé de cette disposition, pourtant il est cœur des travaux de recherche effectuée par les membres de son association.
Rigobert Kenmogne, SE Digital Access à droite et Dr Paul André Paglan à gauche
Une belle séquence au cours de laquelle de nombreuses interventions ont émergé en construisant au fil de la journée une véritable stratégie pour donner une place plus importante à ces scientifiques qui exercent très souvent en toute liberté sans être sous le joug des politiques. Ainsi, plusieurs angles d’échange ont été abordés notamment : Les défis de la Recherche technologique au Cameroun ; Politiques numériques en faveur de la recherche technologique au Cameroun ; Impact des technologies numériques sur les droits humains au Cameroun et l’état des droits numériques, de l’Inclusion Numérique, de la désinformation et des discours haineux au Cameroun en guise de session parallèle de clôture.
Des questionnements qui interpellent aussi bien les administrations publiques comme l’ANTIC et le MINRESI qui ont répondu à l’invitation de Digital Access, que les organisations de la société civile telles que Foretia Foundation, Protege QV, Digital Business Africa, ISOC Cameroun, l’hebdomadaire la Concorde et bien d’autres leaders d’opinion, préoccupés par les interrogations d’u monde en pleine mutation numérique. Une évolution rapide du village planétaire dans lequel le groupe d’érudits de Digital Access compte bien donner de la voix en posant sur la table, comme depuis plus d’une demie-dizaine d’années, des réflexions en vue de promouvoir les opportunités numériques, de garantir les libertés sur Internet et de soutenir la protection des droits numériques pour construire des systèmes de soutien basés sur les TIC.
Brice NGOLZOK
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