C’est le cap que se fixe le Cameroun pour permettre à la filière de sortir progressivement de son anachronisme.

Ça vie au Savi ! Le Salon Avicole International de Yaoundé s’ouvre en trompe lors de cette nouvelle édition en réunissant sur la table des échanges, comme ce fut le cas il y a 10 ans, au cours du premier regroupement, les experts tant nationaux qu’internationaux de l’aviculture . Le rendez-vous biennal du monde Sylvio-agropastoral se déploie donc pendant 72 heures dans les entrailles du palais des congrès de la ville aux sept collines avec l’onction des nombreuses autorités camerounaises. Celles-ci sont conduites ce 23 avril par le Ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales, le Dr Taiga. Le chef de département a de ce fait procédé au lancement officiel de cette 5^ème édition du SAVI. Une rencontre placée sous le thème : « Aviculture camerounaise : Cap sur la transformation. »

Une thématique en droite ligne avec les enjeux mondiaux de l’heure en la matière et les objectifs de l’Interprofession Avicole du Cameroun, engagée depuis quelques années à lutter efficacement contre les pratiques peu orthodoxes auxquelles se livrent les intermédiaires véreux. « Pour parler de transformation, indique François Djonou, il faut passer par la chaine du poulet. Il faut abattre les poulets, les découper et vendre les parties de poulet. Vous savez quand on vend les parties de poulet ça permet un accès plus facile aux consommateurs. »

Une recommandation du président de l’IPAVIC, adaptée aux réalités du Cameroun pour réduire au maximum les interventions des démarcheurs peu honnêtes dans la chaine de distribution des produits avicoles. Une mesure dynamique afin de mieux embrasser la professionnalisation de la filière et s’ouvrir aux technologies innovantes. Une vision de développement du secteur avicole dont les prémisses sont visibles dans les nombreux stands d’exposition. Un cénacle d’innovations avicoles qui va des intrants aux techniques modernes de distribution en passant par les machines performantes de production.

Ainsi, on peut découvrir d’un côté de cette foire, des granulés d’aliment bio complet pour le prédémarrage des poussins d’un jour et ponte avec des concentrés de 5 ou 10% de chair proposés par la Référence des Eleveurs du Cameroun (RECAM). De l’autre, ce sont des matériaux avicoles tirés du savoir-faire d’une famille italienne, fièrement représentée lors de ces trois jours de travaux par la société Arion Fasoli. L’entreprise basée à Brescia, offre un ensemble de solutions comme des pondoirs semi-automatiques, des abreuvoirs, des cages de volaille, des alvéoles d’œufs. Une gamme de matériels qui permet selon Jean jules Yene Amougou, d’assurer un transfert en toute sécurité des différents produits avicoles de la ferme jusqu’au client.

Des arguments de poids du représentant Afrique d’AF (Arion Fasoli) qui peuvent  bénéficier de la communication de l’équipe du magazine Afrique Agriculture. Le tabloïd international, partenaire privilégié du SAVI depuis sa création est bien là au travers de sa principale plume camerounaise, Silas Bayebane. Un partenariat historique gagnant-gagnant entre le SAVI et ce magazine spécialisé de l’univers agropastoral pour mieux rendre compte des articulations de ce forum d’échange et de partage sur les évolutions de l’aviculture et surtout mettre en vitrine les recommandations spécifiques qui jailliront de ces travaux. Des conclusions, il faut peut-être le rappeler, dont les principaux objectifs visent à faire sortir petit à petit le Cameroun d’une aviculture peu compétitive sur la plan mondial.

Brice NGOLZOK        

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