La préoccupation vient d’être faite par le ministre des Travaux Publics lors du Comité National de pilotage intégrateurs et projets de facilitation des transports.

L’un des points culminant qui a retenu l’attention du président du Comité National de ce de Pilotage organisé ce 06 mars 2024 sur les hauteurs de la colline Febé à Yaoundé  est, celui relatif au taux de décaissement des différents projets. Devant, le Ministre camerounais des Transports par ailleurs, membres de ce Copil, Ernest Massena Ngalle Bibehe, le président en exercice de cette instance et Ministre des Travaux Publics, Nganou Djoumessi a signifié son inquiétude quant à cette situation qui plombe la matérialisation des projets. « Je suis satisfait, indique le MINTP, en ce sens que bon nombre de projets inscrits dans le programme de travail 2023 ont été exécutés mais je dois noter que nous devons améliorer le taux de décaissement, il tourne autour de moins de 70%. Pourquoi nous décaissons moins ? La faute dans un premier temps, au processus de passation des marchés qui prend du temps et certains de ces cocontractants qui sont dans l’ingéniosité de la fraude avec une documentation qui n’est pas toujours sincère. Sur le site des travaux, il y a une insuffisance entre la capacité de la personne retenue et la documentation qui a été produite. En conséquence et à la cadence des travaux qui aboutit donc au non décaissement. »

Une indication importante au cours de ces travaux qui ont pour objectif d’examiner et valider le rapport annuel 2023 et le plan de travail et de budget 2024 de la Cellule des Projets routiers à financement conjoint du Ministère des Travaux Publics. Ainsi, cette 8eme session est marquée par  un bilan quelque peu encourageant car on note une exécution des projets routiers évaluée à 1172,54 km de route en termes d’aménagement et de réhabilitation. Actuellement, le volume global des financements des projets routiers actifs est de 1 508 936 022 878 F CFA pour un ensemble de sept (07) Partenaires techniques financiers (BAD, BM, BDEAC, JICA, BID, AFD et l’UE).

Entre autres programmes et projets actifs, les projets connexes liés au pont sur la Cross-river,  les infrastructures connexes à l’aménagement de la route Kumba – Mamfe, la fonctionnalité du poste frontalier commun de la route Mintom – Lele-Ntam-Mbalam, la construction de la route Batchenga – Ntui – Yoko-Lena-Tibati-Ngatt, la réhabilitation de la route Yaoundé – Bafoussam – Babadjou, l’aménagement des routes Grand-Zambi – Kribi et Bogo – Pouss, la construction de la Ring Road, la construction du pont sur le Logone entre Yagoua (Cameroun) et Bongor (Tchad), l’aménagement des routes de désenclavement de la Zone Industrielle de Kribi (PARZIK), la reconstruction de la route Mora-Dabanga-Kousseri (MDK) et la construction du pont sur le fleuve Ntem.

Des chiffres flatteurs qui n’occultent pas les remarques faites par président du Comité National de Pilotage des Programmes Routiers Intégrateurs, du Projet de Facilitation des Transports et de Transit en zone CEMAC et du Projet de Transport Multimodal qui dans son discours d’ouverture a mis l’accent sur la performance des équipes opérationnelles dans la mise en œuvre des projets routiers portés par la Cellule des projets routiers à financement conjoint. Pour cela a-t-il conclu : « Nous allons travailler dans la gouvernance administrative de ces projets, dans la gouvernance financière pour améliorer le taux de décaissement. Vous notez que pour l’année 2024, il y a environ 267 km de routes que nous allons réceptionner, c’est déjà quelque chose de dit mais, il faut que soit quelque chose de réalisé. ». Cette nouvelle dynamique passe donc par un renforcement dans les prochains mois des équipes de la Cellule des projets routiers à financement conjoint avec la mobilisation du personnel fiduciaire et technique, afin de permettre, selon le MINTP, la prise en main de l’ensemble des activités planifiées en 2024.

Brice NGOLZOK

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