Un ensemble de recommandations ont été faites à la suite des 04 jours d’échange entre les représentants des deux pays.
Ce n’était sans doute pas une visite de plaisir encore moins une simple balade de courtoisie que vient d’effectuer le Ministre des Infrastructures et du Désenclavement de la République du Tchad en terre camerounaise. Quatre jours d’intense activités entre les experts en Travaux Publics des deux Etats afin de donner une nouvelle dynamique aux projets communs auxquels sont engagés les deux voisins. Ainsi Au terme de la visite de travail de Yaoundé, des recommandations sont nées des réunions bilatérales techniques. On peut noter celles tablées dès le premier jour des échanges relatives à l’avancement des travaux de construction du pont sur le fleuve Logone. Un point important est bien celui de mener des actions conjointes pour garantir l’exécution des projets-pays, qui sont des projets socio-économiques à réaliser au bénéfice des populations riveraines. Une indication importante dans le cadre de ce projet dont les retards méritent une plus grande célérité pour permettre aux principaux bénéficiaires que sont les populations de tirer les avantages de ce pont.
PARTIE TCHADIENNE LORS DES TRAVAUX DE YAOUNDE.
Dans le même sens du développement des dessertes terrestres, les échanges des différentes délégations ont abordé le projet de construction d’un pont sur le fleuve Chari, destiné à relier Kousseri à N’Djamena via Farcha. Une liaison routière, destinée à relier les villes de N’Djamena (Farcha) au Tchad et Kousseri au Cameroun. Selon Idriss Saleh Bachar, ce tronçon va permettre non seulement d’ouvrir une troisième liaison avec le Cameroun, mais aussi d’intensifier les relations commerciales avec d’autres pays limitrophes au Tchad. Une belle initiative dont le processus de maturation est déjà entamé par la partie tchadienne au travers d’études et il a été évoqué lors du conclave, la possibilité de la signature d’un protocole d’entente entre les deux partenaires.
Un grand pas est donc envisagé dans le cadre de la coopération entre les deux pays. Pour cela il est nécessaire de sécuriser les transactions. Pour ce faire une mutualisation des efforts pour un meilleur contrôle des charges à l’essieu sur le Corridor Douala-N’Djaména a été instruit par les deux parties. Ainsi, face à la dégradation accentuée du Corridor, les deux Ministres se sont engagés à sensibiliser davantage les transporteurs à respecter la règlementation en vigueur sur la protection du patrimoine routier le long du Corridor. Le patron camerounais des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi a mis en avant les actions initiées par l’Etat du Cameroun dans le but d’améliorer la circulation sur le Corridor Douala-N’Djamena et les voies connexes de transit qui y sont comprises.
De façon concrète le Cameroun a engagé avec l’appui technique et financier de la Banque Mondiale à hauteur de 330 millions de dollars US soit plus de 198 milliards CFA Francs, la reconstruction de la route Mora-Dabanga-Kousseri. Un projet dont la convention de financement a été signée récemment, le 20 novembre 2023 dans l’optique de la remettre à niveau plusieurs sections de ce Corridor et permettre la mise en service prochaine de la phase 1 de l’autoroute Yaoundé-Douala.
Brice NGOLZOK
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