Ceci au cours de la séance de travail relative à la 10eme convention ordinaire élective de ce parti, tenue du 27 au 29 octobre 2023.

Il est environ 08h du matin dans l’antre du Palais multisports de Yaoundé, complexe emplie ce dimanche de militants habillés aux couleurs et effigies du Social Democratic Front. Au centre de cette salle hôte se trouve l’équipe de la commission électorale du SDF, prêt à dévoiler le verdict de ce scrutin qui a connu des épilogues tout au long de la nuit du 28 au 29 octobre. Entre contestations, invectives, disputes, bagarres, bref une guerre de succession à l’africaine, le parti né des cendres du vent l’Est du débuts des années 1990 favorisant le multipartisme va, par la voix du président de ce scrutin, annoncer la victoire sur un score fleuve de 985 voix en faveur de Joshua Osih Nambangui. Un choix clair, des près de 2000 délégués, effectué face à ces deux principaux rivaux qui enregistrent 363 voix pour Shewa Jestel et 217 bulletins favorables pour le candidat Goddon Sama.
Un résultat qui vient ainsi donner une nouvelle face à cet ancien chef de file de l’opposition au Cameroun, après le décès du leader charismatique Ni John Fru Ndi, survenu le 12 juin dernier des suites de longue maladie, ceci en ayant régné sans discontinuité à la tête de cette formation politique pendant plus de trois (03) décennies.

Un souffle nouveau, constitué outre du dauphin incontesté de l’ex président National, l’actuel député du Wouri, non moins vice président et candidat à l’élection présidentielle de cette composante politique en 2018, de Mochiggle Vanigagsen et Jean-Marie Kakdeu respectivement premier et second vice président. C’est donc, une première victoire pour le Social Democratic Front, que d’avoir organisé l’élection de ses organes dirigeants au moment où ce parti connaît depuis plusieurs années et de façon permanente, de sombres nuages. Une période difficile, marquée par un dynamisme qui laisse à désirer, entraînant des démissions quasi régulières de plusieurs hautes personnalités dont l’aura risque de laisser des plumes tant au niveau des cellules de base qu’au sein des instances parlementaires nationales et même internationales.

Des indicateurs qui invitent comme l’a si bien rappelé le nouvel homme fort du SDF, à se mettre rapidement au travail car les populations ont besoin d’un parti fort, prêt à relever les défis du développement en mettant 99% des préoccupations de ces dernières (populations) au centre de toute prise de décision et ceci n’est possible qu’en consolidant l’unité du parti vert et blanc afin de redonner le pouvoir au peuple. Un slogan puissant  » Power to the people » qui a su rengainer les foules dès 1992 lors des élections présidentielles de cette époque, et faire de ce mouvement politique un véritable gage d’espoir d’une démocratie au Cameroun.

Brice NGOLZOK

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