Contrefaçons – Cameroun : L’Association des Raffineurs des Oléagineux en guerre contre les contrefacteurs

JACQUIS KEMLEU, Secrétaire Général de l’ASROC

Ceci au cours d’un point de presse organisé à Yaoundé ce 05 octobre 2023 par le Secrétaire Général de l’ASROC, dans l’optique de rappeler les textes aux différents contrevenants et les sanctions auxquelles ils sont exposés.

Le combat a de quoi susciter l’attention de toutes les parties prenantes à savoir le gouvernement, les consommateurs et surtout les acteurs de la filière, qui, par la voix toujours très active de l’Association des Raffineurs des Oléagineux du Cameroun (ASROC) sont à nouveau monté au créneau ce 05 octobre 2023 pour dénoncer les abus et autres distorsions qui empiètent sur le développement de la filière des Oléagineux. Un secteur représenté selon l’Institut National de la Statistique parmi des 08 branches d’activités du Secteur Agroalimentaire. Un détail rappelé lors de cette prise de parole publique assurée par Jacquis Kemleu, Secrétaire Général de l’ASROC afin d’informer le grand nombre sur les réalités de terrain qui prévalent dans cette filière. Une activité importante engluée dans les méandres de la conjoncture endogène et exogène difficiles, mais qui compte malgré toutes ces turbulences, aller au-delà des 700 milliards de FCFA et des 60 000 emplois directs déjà investis. « L’industrie de la 2ème transformation qui préoccupe ici est caractérisée par sa maturité et sa pleine capacité. Ce segment de la filière représente dans son ensemble des investissements de plus de 500 milliards de FCFA. Il génère près de 11000 emplois qui vont être revus à la hausse par des nouvelles usines qui entrent progressivement en production. » indique le SG de l’ASROC.

Dans un élan de sensibilisation à la fois national et international, le porte de parole des entreprises, membres de l’ASROC à l’instar de : La Nouvelle Raffinerie du Cameroun, AZUR SA, SODECOTON SA, HACC, IBI, SA AGRY, SCS/RAFCA, SCR MAYA et Cie a tenu à rappeler le cadre réglementaire qui encadre le secteur. Ainsi, de la décision conjointe Ministère des Finances et de la Direction Générale des Douanes du 27 mars 2009 fixant le prix de référence pour la taxation des huiles végétales importées au Cameroun jusqu’au décret du Premier Ministre daté du 01er juillet 2015 relatif aux modalités de mise œuvre du Programme d’Evaluation de la Conformité avant Embarquement des marchandises en République du Cameroun (PECAE) en passant par la loi du 05 août 1996 sur la normalisation, tout a été visité afin de mettre en garde les adeptes de la prolifération dans les espaces marchands des huiles végétales non traçables quant à ces pratiques qui sont à l’encontre de la réglementation. Des dérives en violation du règlement technique NC 77 2002-03 revisitée en 2011, relatif aux huiles végétales portant un nom spécifique, enrichies à la vitamine A et la violation de la norme NC 04 2000-20 relative à l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées au Cameroun, qui permet au consommateur d’être renseigné sur l’origine d’un produit, sa nature, ses dates de fabrication et de péremption…

Un rappel qui vise à ramener les faussaires sur le droit chemin car ces agissements sont en marge de la législation, de la santé mais surtout fragilise l’économie de la filière. « Malheureusement, déclare Jacquis Kemleu, depuis la non application de la réglementation, les entreprises de la filière commencent à nouveau comme en 2015 et 2018, tant au niveau des huileries (01ère transformation) que des raffineries (2ème transformation) à peiner. » Des contingences qui ont conduit de façon malencontreuse à réduire les effectifs au sein des entreprises du secteur, suite aux baisses drastiques observées des recettes. Des éléments probants et concrets qui invitent donc le gouvernement à davantage protéger le secteur des oléagineux, filière, en guise de rappel qui, avant l’inondation de l’espace commercial camerounais par le vrac (huiles végétales non traçables) a assuré l’approvisionnement régulier de l’industrie locale en huiles végétales brutes et raffinées à hauteur de 18000 T pour une demande nationale d’antan en huile végétale évaluée à 13000 T.

Brice NGOLZOK

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Brice Ngolzok
Journaliste économique spécialiste des questions d'innovation

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