Dialogue Social-Cameroun : Le jeu trouble des syndicalistes du mouvement OTS

Les réunions organisées par les différentes administrations pour résoudre la crise des enseignants brillent par une sous représentativité des membres du mouvement de défense des droits de ces seigneurs de la craie.

Le constat mérite d’attirer l’attention de tout observateur qui a fait le déplacement de la salle de conférence du Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale ce 25 septembre 2023, celui de l’absence de syndicalistes en charge de porter la voix du mouvement « On a Trop Supporté » en abrégé OTS. Une rencontre qui fait suite au mot d’ordre de grève lancé par une quinzaine de signataires issue des différentes organisations syndicales et qui visait à faire le point de la situation avant la date butoir d’exécution de grève, prévue le 05 octobre prochain, lors de la Journée Internationale de l’Enseignant.

L’ambition affichée du porte-parole du gouvernement en matière de Dialogue Social, le ministre camerounais du Travail et de la Sécurité Sociale, Grégoire Owona, s’est heurtée au déficit notable des représentants de ce mouvement car le quota des 13 enseignants contactés pour le conclave n’a pas atteint les 2/3. Chose évidente qui a entrainé cette déclaration du chef de département : « Avec tout le respect que je dois à ceux qui sont venus, cette rencontre ne peut donc avoir lieu, puisque la majorité des signataires du mot d’ordre de grève ne sont pas présents et je renvoie cette rencontre pour jeudi 28 septembre 2023 à 15h30. »

Un report qui a été l’occasion pour le MINTSS de rappeler l’importance de ces échanges qui constituent selon lui, un des éléments fondamentaux dans la quête effrénée d’un dialogue franc entre toutes les parties prenantes. Une mission qui cadre avec la détermination du gouvernement à améliorer les conditions de vie des enseignants. Dans cette lancée et conscient de la place de choix qu’occupent ces éducateurs dans le processus de construction d’un fer de lance productif, le Premier Ministre, Joseph Dion Ngute a tout aussi invité la semaine dernière dans ses locaux, les responsables OTS pour davantage parler d’une même voix, malheureusement ce conclave pour les mêmes raisons n’a pas pu se tenir.

Grégoire Owona, Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale

Alors des interrogations méritent d’être posées. Pourquoi ce refus d’un débat consensuel de la part des syndicalistes ? Y a-t-il une dissonance de voix qui s’est développée au sein du mouvement ? Le dialogue social n’est-il pas constructif au point de l’éviter ? Des questions qui ne sauraient trouver des réponses sans qu’une séance franche d’échange et de partage ne soit matérialisée. En attendant un dénouement plus inclusif, l’Etat reconnait par la voix de son MINTSS la dette vis à vis de certains enseignants et que Celle-ci est payée progressivement selon l’échéancier conduit au niveau du MINFI. Par ailleurs, réitère le patron du Travail et de la Sécurité Sociale, le gouvernement est favorable au forum sur l’Education, raison pour laquelle il a accordé des facilités et des appuis multiformes aux syndicats afin de collecter des informations sur le terrain dans la perspective d’une organisation sereine de ces travaux.

Richard Mandjack

134

Total Number of Words: 590

Total Reading Time: 2 minutes 58 seconds

About the Author

Brice Ngolzok
Journaliste économique spécialiste des questions d'innovation

Be the first to comment on "Dialogue Social-Cameroun : Le jeu trouble des syndicalistes du mouvement OTS"

Leave a comment

Your email address will not be published.




WP2Social Auto Publish Powered By : XYZScripts.com