La conférence publique organisée ce mercredi 26 juillet a permis aux responsables de cette administration de revisiter les points d’ancrage et de présenter quelques pistes de solutions pour sortir de l’impasse des marchés non livrés.  

La salle de conférence du Palais polyvalent des Sports de Yaoundé n’aura pas fait le plein d’œuf pour rien, lors de cette rencontre publique organisée par le Ministère camerounais des Travaux Publiques sous le thème: « Les coûts et le financement des infrastructures routières et autoroutières : contraintes, opportunités et ambitions nouvelles dans un contexte de transformation de l’économie. » Bien que n’étant pas présent comme au cours du lancement officiel de cette grand-messe de la gouvernance publique, les hôtes qui ont répondu à l’invitation de Nganou Djoumessi, ministre des Travaux Publiques se sont abreuvés à la source des experts mis à la disposition de ces derniers.

Une belle séquence d’échange et de partage débutée aux alentours de 12h GMT par la présentation générale du riche panel, constitué d’érudits de divers secteurs activité. Par la suite, un exposé sur la thématique de circonstance a été effectué avant le cœur de ces travaux, meublé par un ensemble de questionnements qui trottaient dans  les esprits des nombreux experts mais plus encore dans ceux de profanes qui ont tenu à savoir davantage sur les projets de développement  conduits par l’ingénieur principal de l’Etat. Alors, aux interrogations relatives aux procédés d’attribution des marchés ou encore les délais quasi toujours élastiques de livraison et même la gestion des projets d’envergure et bien d’autres questions, les  représentants du chef de département ont donné des indications en vue de redéfinir un paradigme adéquat face à ces multiples inquiétudes.

Phase d’études

Le ministère des Travaux par la voix de ses ingénieurs proposent entre autres : Les matériaux disponibles localement devront être valorisés dans les projets, en les améliorant si nécessaire par les produits innovants, ou par des techniques de retraitement ou de recyclage des sols en place. Les écoles de formation d’Ingénieurs et le LABOGENIE sont interpellés pour y participer, dans le cadre de la recherche ; La valorisation de l’expertise locale doit se poursuivre pour limiter le recours encore important à l’expertise extérieure dont le coût est généralement plus onéreux. A cet effet, il faut disposer d’une masse critique de ressources nationales (entreprises, personnel et matériel) pour les projets ; Les prix unitaires à prendre en compte doivent découler des sous-détails élaborés, et non plus de prix moyen pratiqués.

Phase de programmation

L’ingénieur de l’Etat indique dans le cadre de la libération des emprises, avec ses composantes expropriation et déplacement des réseaux de confier à un acteur unique (Ministre chargé des domaines). Ce ministère conduirait le recensement des biens mis en cause et le paiement des indemnisations, éliminant ainsi les longs échanges avec plusieurs administrations. Cela suppose la disponibilité à son niveau, des ressources financières pour le fonctionnement des Commissions de recensement des biens et le règlement effectif des indemnisations.

Phase de sélection des co-contractants

Ici, les managers du MINTP précisent de procéder si possible à une pré-qualification, ce qui permet de vérifier les déclarations des postulants lors des travaux de grande envergure; Proposer des allotissements des travaux qui permettent de générer la concurrence d’une part, et d’autre part l’accès des entreprises locales à la commande ; Privilégier le PPP comme mode de réalisation des projets de grande envergure, notamment les autoroutes.

Phase d’exécution des travaux

Il est nécessaire, selon les hauts responsables de ce ministère d’organiser en début de projet,  un séminaire pour les intervenants de l’Administration pour leur rappeler leur rôle et présenter les spécifications techniques et les spécificités du contrat qu’ils auront à suivre ; Donner aux Ingénieurs de Suivi des projets du MINTP, aussi bien ceux des Services déconcentrés que ceux des Services Centraux, les outils nécessaires à un bon suivi des projets : le guide de l’Ingénieur de Suivi des Projets élaboré à cet effet, toute la documentation administrative et technique qui font partie du marché, ou auxquels le marché fait référence; Capitaliser les retours d’expérience par la systématisation des audits techniques des projets réalisés. Des solutions qui sont de bonne augure pour afin sortir de ce marasme qui empêche la livraison à dû échéance des projets d’infrastructures routières et autoroutières mais dont-on espère ne se limiteront pas qu’au stade des propositions pour déboucher sur le terrain de la matérialisation.

Brice NGOLZOK

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