Agrobusiness-Cameroun : Le ministère de l’Agriculture en quête d’investisseurs privés

Gabriel Mbairobé, ministre camerounais de l’Agriculture et du développement Rural

Dans le cadre des réformes initiées par cette administration Gabriel Mbairobé, le patron de cette administration multiplie les activités pour aguicher ce secteur important du développement.

L’image avait de quoi marquer les esprits des moins avertis de la sphère économique au Cameroun, celle du ministre Gabriel Mbairobé, ministre camerounais de l’Agriculture et du développement Rural devant un parterre d’investisseurs privés nationaux et étrangers venus en grand nombre le 10 février dernier dans la principale salle de conférence du Groupement Interpatronal du Cameroun au quartier Bonanjo, pour prendre part au Forum de l’investissement privé dans l’Agriculture et l’Elevage du Cameroun. Une belle fresque entre les membres du gouvernement et les patrons d’entreprises camerounaises et françaises qui n’est pas sans rappeler à la mémoire collective la rencontre effectuée le 22 octobre 2019 au lendemain de la visite du président français Emmanuel Macron au Cameroun en juillet 2019. Un conclave qui portait en son temps l’estampille de « la journée du foncier de l’Agriculture et de l’Elevage » en vue d’asseoir les bases d’un cadre institutionnel dense et inclusif en matière d’agriculture et d’élevage.

Des étapes essentielles qui entrent et font désormais partie du calendrier du patron camerounais de l’Agriculture, contraint de défendre becs et ongles, le programme agricole du gouvernement afin de passer progressivement d’une agriculture de subsistance à celle commerciale. Une vision d’ouverture qui se matérialise au quotidien au sein du Minader et s’est parfaitement illustrée lors de ce forum des investissements axé sur l’agriculture et l’élevage où Gabriel Mabirobé a parfaitement décrit les nouvelles orientations de son administration pour faciliter le développement du secteur dont-il a la charge de conduire : « Les axes prioritaires pour l’import-Substitution sont regroupés autour de cinq (05) filières à savoir : le Riz, le Maïs, le Soja, la Pompe de terre et le Palmier à huile et dans l’Elevage nous avons retenu le Poisson, le Lait et les produits de grande consommation comme les œufs et d’autres produits avicoles pour lesquels l’Etat a mis un cadre incitatif. »

Dr Taiga, ministre de l’Elevage des Pêches et des Industries Animales

Des indications importantes du principal pèlerin de l’Etat en matière de politique agricole qui compte bien palier aux nombreux déficit de la balance commerciale camerounaise face aux différentes crises alimentaires que connait le Cameroun. Des manquements qui ont conduit à des exportations agricoles et d’élevage à hauteur de 21% du budget soit 926 milliards de FCFA en valeur absolue et 700 milliards de FCFA d’importation de produits de grandes consommations tels que : le riz, le blé, le soja et le maïs. Des chiffres auxquels le pays doit remédier en empruntant les voies modernes qui intègrent les investissements privés : « Nous sommes venus, réitère le Minader solliciter le secteur informel parce que nous avons pris la mesure du problème et il nous a paru évident que nous ne pouvons plus relever nos défis essentiellement sur les exploitations familiales nous devons passer à une étape importante à savoir les exploitations de moyennes et de grandes importances. Pour cela, nous sollicitons le secteur privé et c’est pour ça que nous sommes venus présenter aux privés le cadre institutionnel qui a été amélioré par l’Etat tant sur le plan fiscal que sur le plan des réformes structurelles, l’accès au foncier. »

Une dynamique moderne à laquelle s’inscrit l’Etat camerounais qui met à la disposition  des investisseurs privés environ 400 000 hectares de terres arables pour permettre à ceux-ci d’investir dans les filières agricoles porteuses et surtout sur de grande surface. Une vision qui permettra d’atteindre peu à peu une sécurité alimentaire au Cameroun, ceci à travers une contribution notable du secteur à hauteur de 21% du PIB à l’horizon 2025, ce qui balisera la voie pour franchir le cap de pays à revenu intermédiaire tranche supérieur dès 2030 tel que prévu dans la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030.

Brice Ngolzok

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Brice Ngolzok
Journaliste économique spécialiste des questions d'innovation

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