« Généralement pour consolider les projets il faut parfois avancer doucement, et dans la gestion des déchets c’est très souvent le cas. »

En mission institutionnelle et technique dans le cadre du partenariat entre  la commune de Sa’a et le Smictom Alsace relatif au projet d’amélioration de la gestion des déchets ménagers de la commune de Sa’a, M. Alexandre Guth du Smictom Alsace, nous livre ses premières observations

Monsieur Alexandre Guth, Peut-on avoir une brève présentation du groupe SMICTOM d’Alsace Centrale ?

Smictom est un syndicat mixte qui met en synergie différentes institutions, communes et communautés de communes réunis au départ pour gérer de façon efficace les déchets produits et surtout travailler sur la gestion des déchets à la base,  c’est-à-dire d’en produire le minimum voire même un jour d’arriver à ne plus en produire afin que tous ces déchets puissent avoir une réutilisation. C’est dire ici que tous les déchets sont triés et ceux  fermentescibles sont transformés et  deviendront de l’humus pour la terre afin de permettre aux jardiniers, aux agriculteurs de pouvoir travailler avec un engrais écologique. Par ailleurs, il est question de reprendre les déchets produits pour les réutiliser ;  que ce soit les déchets plastiques, papier carton, du verre, des batteries, du mobilier, des plastiques durs, des gravats, des habits pour relancer des filières en vue de les transformer et les remettre sur le marché, ainsi on épuisera moins la planète.

VISITE DE LA DÉCHARGE D’ORDURES A LA PÉRIPHÉRIE DU CENTRE RURAL DE SA’A

Quels sont les principaux objectifs de votre mission dans la commune de Sa’a ?

Un des premiers objectifs c’est de s’approprier le projet c’est-à-dire ne pas être délocalisé sur quelque chose qui se passe tellement loin, c’est concrétiser un projet qui se passe à des milliers de kilomètres et démontrer que pour nous c’est important. Ainsi, consacrer une semaine pour venir faire le point de la situation permet de prendre le pouls, c’est prendre du temps, s’approprier le projet, le sentir, être en contact avec les organisateurs du projet et pouvoir échanger parce qu’on a notre vision, ceux qui sont sur le terrain ont une autre vision et en fin de compte le but est de trouver une vision commune pour réaliser le projet.

En parlant de vision commune, quel bilan (non exhaustif bien sûr) faites-vous de votre première journée dans la commune de Sa’a ?

Le premier bilan de cette journée, je pourrais dire qu’il y a beaucoup de choses qui ont été entreprises, certaines qui ont fonctionné un certain temps, d’autres qui n’ont pas du tout fonctionnées et quelques-unes qui traînent le pas. Tout cela, démontre qu’on avance doucement et généralement pour consolider les projets, il faut parfois avancer doucement et dans les déchets c’est très souvent le cas. Par conséquent, nous pouvons donc apprendre de nos premières erreurs et de se dire que faire plusieurs projets c’est ambitieux mais peut-être contre-productif car on avance moins vite alors que se donner un objectif sur un projet bien précis, le réaliser, le consolider et ensuite passer au second projet cela peut constituer une belle démarche de progrès.

Au centre des plaintes ou alors des complaintes de la commune de Sa’a se trouve l’épineuse contrainte de l’appui financier des partenaires. Qu’est ce qui peut être fait par le SMICTOM pour venir à bout de cette difficulté ?

VISITE DE LA DÉCHARGE DE DÉCHETS MÉNAGERS DE SA’A

Ce qui est fait aujourd’hui et qui doit être approuvé à la suite de ma mission, c’est de voir si les finances ou les fonds que l’on met dans ce projet servent à quelque chose. Effectivement, on est plusieurs dans ce projet, il n’y a pas que le SMICTOM Centre Alsace, il y a également le SYCTOM de Paris, le  Ministère de l’Europe et des affaires étrangères, la Région Grand Est, , et la Communauté des communes  de Sélestat, bref différents fonds qui permettent d’avancer. Alors la première chose est de consolider les fonds c’est-à-dire de pouvoir les renouveler afin que ce projet puisse avancer. Si nous devons arrêter et que le projet vient à s’arrêter ce serait de l’argent jeté par la fenêtre, or ce n’est pas le but, le but est d’aller au bout des projets, les valoriser et les consolider sur la durée.

Peut-on avoir quelques perspectives dans le cadre de cette initiative ?

En premier, c’est de se dire qu’on avance doucement parce que les projets qui sont liés aux déchets sont toujours très compliqués et ceux-ci n’attirent pas beaucoup de personnes pourtant c’est fondamental de pouvoir laisser une terre la plus propre possible aux générations futures. Cette problématique ne se démarque pas seulement sur notre territoire mais sur toute la planète car aujourd’hui on ne peut plus réfléchir sur un seul endroit mais plutôt de façon globale et c’est pour cela que les fonds pour les projets en lien avec les déchets sont mis à disposition pour aller jusqu’au bout et se pérenniser.

Interview réalisée par,

Brice Ngolzok

   

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About the Author

Brice Ngolzok
Journaliste économique spécialiste des questions d'innovation

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