Culture-Cameroun : Le peuple Koh Zimé sur les traces de son histoire

La troisième édition du festival de ce peuple s’est ouvert le 17 décembre dernier à Messamena.

Trois jours, du 15 au 18 décembre dernier, le peuple Koh Zimé disséminé dans les départements du Haut-Nyong et la Boumba et Ngoko, région de l’Est, au Gabon, en Rdc s’est retrouvé à Messamena à l’occasion de la 3e cérémonie de reconstruction de leur identité.
A travers ce rendez-vous annuel qui rentre progressivement dans les mœurs et dans l’histoire de ce peuple, festival, les Koh Zimé ambitionnent de se reconstruire en rétablissant son lignage et sa culture, dispersés dans le temps au gré des migrations et des métissages avec d’autres peuples croisés sur son parcours. D’après les sources historiques, leur dispersion provient d’une migration complexe, faite pour diverses raisons de nombreux déplacements.
La marche vers la reconstruction de l’identité du peuple Koh Zimé a connu un marqueur symbolique avec la tenue, du 26 au 29 novembre 2020 à Mindourou, de la première édition du festival Koh Zimé. Un rendez-vous qui a permis à la promotrice Dr Leedjué Zam Delise Laurence Epse Bakehe, secrétaire permanente du conseil exécutif de l’association Koh Eloh, de commencer à réécrire l’histoire de ses ancêtres. Elle avait alors effectué des voyages en Rdc, au Congo pour retrouver les traces de ses aïeux, les patriarches encore en vie pour recouper l’origine de ce peuple hospitalier et peu ou mal connu.
Trois ans plus tard, en 2022 à Messamena, la marche continue vers la reconstitution de leur mémoire ancestrale.
Un mouvement culturel qui trouve tout son pesant d’or dans un extrait du Président de la République Son Excellence Paul Paul Biya, dans le libéralisme communautaire, publié en 2018 : « Il y a avant tout, nos cultures endogènes, productions intellectuelles et spirituelles, matérielles de nos ancêtres, portées par des modèles importés, mais par des cosmogonies et des mythes anciens, des inspirations et des créations, des valeurs, des visions et des réalisations authentiquement africaines. Portées non par des langues importées mais par nos langues nationales. Promues par le génie créateur de nos villages, cantons, groupements et autrefois de nos royaumes dont plusieurs se sont illustrés par des épopées glorieuses. Ce génie créateur nous a légué des œuvres, des sons , des rythmes, des couleurs, des monuments qui, relevant aujourd’hui du patrimoine culturel national, offrent des motifs et de la fierté à l’ensemble des camerounais…»
A Messamena, l’appel à une gestion saine de leur espace vital a été lancé par la promotrice, Delille Zam, repris dans la leçon faite par sa majesté Ali Mvondo ( Ntaphil). Les matriarches dont l’âge varie entre 70 et 93 ans, solidement debout sur leurs jambes ont laissé à voir dans une parade inédite. Le college des dignitaires traditionnels dans leur tenue d’apparat est venu donné de la couleur, au cours d’une cérémonie présidée par le sous préfet des lieux. Le maire Serge Nkouog digne fils Koh Zimé n’a pas manqué de reconnaître que l’association Koh Eloh est une heureuse initiative qui mérite d’être encadrée. La foire vernissage de circonstance a permis aux nombreux visiteurs de découvrir la richesse de ce peuple au propre comme au figuré, le tout arrosé par une abondante prestation culturelle.

Martin Crépin Ntsana Mekok, à Messamena

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Brice Ngolzok
Journaliste économique spécialiste des questions d'innovation

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