Changements climatiques : Le Cameroun face à l’urgence d’une adaptation

Le récent rapport national sur le climat et développement publié par la Banque mondiale montre que le pays peut tirer profit de ce cataclysme mondial si des réformes sont faites dans ce secteur.

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Avec seulement 0,01% d’émission de gaz à effet de serre, le Cameroun fait partir des bons élèves du moins des pays qui ne contribuent pas à la pollution de la planète bleue. Un palmarès élogieux qui nécessite que le Cameroun tire véritablement profit de cette résilience à travers une adaptation progressive aux changements climatiques. Selon le récent rapport de la Banque mondiale publié ce 04 novembre 2022 : « Le Cameroun pourrait diviser son taux de pauvreté par cinq d’ici 2050 – de 15 % à 3 % – en entreprenant de solides réformes suscitant des investissements en faveur de l’action climatique. »

L’instance de bretton woods, vient ainsi tirer une fois de plus la sonnette d’alarme aux autorités camerounaises afin que ces dernières mettent en application un certain nombre de mesures incitatives pour bénéficier des crédits carbones. Pour ce faire, il est impératif pour le Cameroun de matérialiser sa Stratégie National de Développement (SND30) qui, selon le Groupe de la Banque mondiale contient des éléments clés dans le processus d’adaptation et de résilience aux changements climatiques. On peut citer ainsi, les objectifs trois (03) et cinq (05) relatifs à l’intensification de la mécanisation de l’agriculture et l’amélioration de la gouvernance.

Pour cela, le pilier de la sous-région Afrique Centrale doit s’appesantir sur les leviers nécessaires pour le développement comme : l’environnement des affaires, l’amélioration le capital humain, la transparence dans la gestion des affaires publiques et surtout assurer un véritable partenariat public-privé. Des fondamentaux sur lesquelles le pays avance à pas de tortue et selon Sylvain Kakou, Représentant Régional d’IFC au Cameroun : « L’investissement privé dans l’agriculture, l’énergie renouvelable et l’environnement peut faire la différence dans la lutte contre le changement climatique, tout en soutenant la croissance, la réduction de la pauvreté, et la création d’emplois au Cameroun. »

Une synergie d’actions est donc impérative pour faire face aux changements de température, aux inondations répétées, aux sécheresse constantes et à la dégradation des terres qui touchent des millions de camerounais disséminés aux quatre coins du territoire national. « Les premières victimes du changement climatique souligne Abdoulaye Seck, sont les populations les plus vulnérables, car elles voient leurs moyens de subsistance et leurs foyers sévèrement affectés, ». Le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun renchérit en ces termes : « 1,3 millions de personnes supplémentaires risquent de tomber dans la pauvreté, surtout dans les zones rurales, si des mesures urgentes ne sont pas prises pour promouvoir une croissance rapide, résiliente et inclusive. »

Des recommandations de la Banque mondiale faites à l’issu d’une enquête de fond allant du diagnostic aux esquisses des voies sorties en passant par des prévisions futures bénéfiques pour le Cameroun. Alors, la balle est désormais entre les mains des thuriféraires du régime d’Etoudi qui n’ont pour seule et unique tache que de passer à l’action au lieu de promouvoir l’inertie et les discours parfois sans lendemain car au cœur de ce plaidoyer se trouve tout de même 58 milliards de dollars et une éventuelle croissance de 09% en valeur relative.

Brice Ngolzok

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Brice Ngolzok
Journaliste économique spécialiste des questions d'innovation

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