Après les travaux de la bretelle qui va de l’hôtel de ville de Batouri pour le carrefour Sambo, longue de près de trois kilomètres, financés par la Banque mondiale, voici venu le tour du centre urbain. En effet, la ville de Batouri, département de la Kadey, région de l’Est, dans le cadre du projet de bitumage de la route Bertoua-Akokan-Batouri a bénéficié du bitumage du centre urbain de près de 10km. Des travaux qui ont pris un retard dû au déplacement des réseaux Camtel-Eneo et Camwater dont le coût n’avait pas été inclus dans l’enveloppe budgétaire. D’après le Maire Auberlin Mbellessa D’Abdou : << Nous  avons connu un retard des travaux parce qu’il fallait trouver une parade entre l’entreprise et l’état du Cameroun sur la rallonge budgétaire afin que les travaux commencent. L’autre difficulté était le déplacement des réseaux afin de permettre à l’entreprise de travailler sereinement. Toutes ces difficultés levées, il est de bon ton que nous puissions apporter aussi notre contribution pour que les travaux sur l’axe principal de notre ville avancent avec assurance…>> Pour ce faire, les services techniques de la mairie de Batouri le week-end dernier se sont investis à dégager le verger historique le long de l’artère principale qui va du carrefour de la maison du parti Rdpc de Batouri au rond point poste, d’une distance d’un kilomètre.

Des travaux exécutés sous la coordination du Maire  Auberlin d’Abdou Mbelessa, maire de la commune de Batouri. Il faut signaler que les manguiers centenaires qui occupaient la chaussée de parts et d’autres, donnant un visage d’une ville verte, de l’ombrage et étaient des lieux de ravitaillement publics lors de la période des mangues ont été tous déracinés ce week-end par les services techniques de la Commune. Ce qui ne va sans quelques grincement de dents. << C’est vrai qu’il faut aller vers la modernité avec une route qui va rendre ville encore plus belle et propre. Je pense aussi que ces arbres centenaires avaient leur place. Car faisant partir de l’histoire de cette ville. Les enlever comme c’est le cas actuellement laisse quelque peut  mourir avec eux notre histoire…>> Ce riverain qui a requis l’anonymat ajoute par ailleurs :<< J’ai vu dans d’autres localités où on a procédé à un rituel avant de couper ces arbres qui ont gardé les esprits de nos ancêtres. Je ne sais pas si cela a été fait.>> 

Bien plus, apprend-on  » Nous voulons tous voir Batouri briller. Mais nous sommes des africains. Et certaines de nos richesses ou héritages étaient cachés dans ces manguiers. Ça fait mal de les voir à terre, mais nous devons être positifs en aidant la ville à se développer et à se moderniser… » Que ce soit sur cet axe principal ou sur celui du lycée bilingue de Batouri plus connue sur le pseudonyme:  » de l’avenue des délégations », ces manguiers centenaires pour la ville sont une véritable attraction lorsque vous débarquez pour la première fois. Il faut ajouter que ces arbres étaient des paravents lors de la période des grandes pluies comme c’est le cas en ce moment. Avec un habitat devenu vieux avec le temps, certains logements auraient résisté grâce à l’effet ralentisseur que jouent ces manguiers.

Le développement étant l’affaire de tous, il est impératif de laisser derrière nous, le model ancien de pensée.

Pour le moment, les choses sont dans l’ordre normal.