Liberté de presse : Les journalistes sur les bancs de la déontologie

L’initiative conjointe de la British High Commission et l’association Africaphonie vise à donner davantage de rudiments aux professionnels camerounais de l’information dans la pratique de leurs tâches.

Journalistes, Chefs Desk, Rédacteurs en Chef et même Directeurs de Publication ont fait le déplacement du mont Nyada au palais des congrès de Yaoundé pour assister au séminaire de formation sur la liberté de la presse. Une mobilisation de toutes les strates d’une rédaction afin d’abreuver les professionnels de l’information aux techniques de collectes et surtout les imprégner un peu plus sur le régime légal de la corporation au Cameroun.

Une thématique essentielle relative à la liberté de la presse à l’heure où le Cameroun fait face à de nombreuse violation des droits d’Hommes de médias. Raison sans doute pour laquelle le groupe de l’association de penseurs et défenseurs droits sociaux Africaphonie s’est mobilisé avec le soutien du Commonwealth pour s’appesantir sur le renforcement des capacités de ces acteurs du quatrième pouvoir ceci dans l’optique d’assurer à ces derniers une plus grande confiance dans le traitement de l’information.

PHOTO DE GROUPE AU PALAIS DES CONGRES DE YAOUNDÉ

Liberté de presse

Une ambition louable adossée sur plusieurs thèmes. Ainsi, pour planter le décor le professeur Kingsley Ngange Hod de l’université de Buea a présenté les limites contenues dans la loi camerounaise du 19 décembre 1990 relative à liberté de communication sociale face aux fondamentaux de la liberté de presse. Des entorses qui vont des dépôts obligatoires aux infractions commises par voie de presse en passant par des saisies et des interdictions. Des dispositions de la loi de 1990 qui ont par le passé constitué des éléments d’entrave au travail de la presse et partant de la liberté de celle-ci. « Aujoud’hui, affirme Christophe Bobiokono dans son exposé de circonstance, après un amendement de la loi de 90 survenue en 1996 la création des journaux est libre et soumise seulement à une déclaration auprès des autorités publiques. Selon l’article 7 de la loi en vigueur toute personne physique ou morale désireux de publier un organe de presse est tenue préalablement à la première parution d’en faire la déclaration contre décharge du préfet territorialement compétent. » Une présentation assez explicite du Directeur de publication du journal Kalara, sur les évolutions de la loi en la matière.

Accès à l’information

Un ensemble de recadrages relatifs aux nombreuses avancées de la législation dans le secteur de la liberté de la presse avec le passage progressif de l’autorisation préalable à la déclaration d’exercée sous réserve de l’obtention de la licence pour les organes de presse audiovisuelles qui va constituer le tremplin avant la seconde thématique de ces travaux. Une session consacrée aux techniques d’accès à l’information avec deux principaux intervenants. Tout d’abord la journaliste freelance Comfort Mussa qui va tout au long de sa présentation aborder les moyens et les outils pour une collecte efficace de l’information. Fort de son expérience la spécialiste en communication indiquera à la cinquantaine de participants les ficelles pour accéder de façon libre et responsable aux données de terrain. Dans le même sens tout en allant plus en profondeur sur les moyens de collecte dans le contexte camerounais, le leader de la société civile Jesse Konang va toucher du doigt les réalités de la pratique du journalisme. L’expert va peindre avec humour la fresque des difficultés d’accès aux informations publiques tout esquissant par la suite les contours parfois peu orthodoxes auxquels se livrent les professionnels des médias pour permettre de jouer leur rôle de principaux médiateurs de la société.

Des échanges cognitifs et engagés effectués en toute convivialité avec pour objectifs principaux de donner la possibilité aux journalistes d’exercer ce beau métier dans le strict respect de la déontologie tout en gardant à l’esprit les enjeux et les défis actuels de ce spécialiste face à une liberté de la presse en proie aux nombreuses tribulations socio-politico-économiques.

Richard Mandjack  

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About the Author

Brice Ngolzok
Journaliste économique spécialiste des questions d'innovation

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