C’est l’un des objectifs principaux du congrès national organisé à Yaoundé pendant 72 heures par le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises de l’Economie Sociale et de l’Artisanat.

Mettre en œuvre un système d’incubation nationale pour promouvoir les idées et les projets des jeunes camerounais, c’est bien la vision implicite du ministère des Petites et Moyennes Entreprises de l’Economie Sociale et de l’Artisanat. Le département ministériel a donc pris le taureau par les cornes en organisant le tout premier un Congrès national sur l’incubation d’entreprises au Cameroun.

Sous la conduite de Achille Bassilekin III, le ministre camerounais en charge de ce secteur crucial de l’économie, les jeunes porteurs de projets ont désormais un cadre d’expression pour vulgariser, vanter et surtout impulser leurs différentes idées. « Par sa volonté déclare le ministre, de traduire en acte la vision d’émergence économique de notre pays, le gouvernement à travers la Stratégie Nationale de Développement dont la mise en œuvre s’étale sur la décade 2020-2030 a fait du secteur privé productif et des PME en particulier le moteur d’une croissance économique pérenne, soutenue et créatrice de richesses et d’emplois. Dans cette perspective, le gouvernement a fait de la formation et du renforcement des capacités des promoteurs des PME, des leviers essentiels du développement durable d’un tissu d’entreprises agiles et performantes. »

Une vision du développement par le biais d’entrepreneurs éclairés et dynamiques qui pourront bonifier leurs idées à travers des structures capables d’informer, de sensibiliser, d’accueillir et accompagner les jeunes en milieu universitaire dans la conception et la maturation de leurs idées de création d’entreprises. « C’est à travers les incubateurs que le Cameroun développera une masse critique d’entrepreneurs à succès aptes à la compétition internationale dans la production de leurs biens et services. » déclare le numéro I de ce département au cours de son propos liminaire d’ouverture.

Un défi qui, selon monsieur Laurice Serge Eteki Eloundou passe par un modèle d’incubation approprié : « Mettre la question de l’incubation au centre de ce congrès arrive à point nommé car le premier pilier de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030, stipule qu’il faut transformer de manière structurelle l’économie nationale. Ceci veut dire que nous devons avoir un système productif compétitif viable. Et cette transformation n’est possible qu’à travers des entreprises compétitives. » Une indication de cet expert en innovation et économie de développement qui permet de comprendre les enjeux de l’incubation dans un monde de plus en plus ouvert et capitalisé dont les richesses ne dépendent que la capacité des Etats à créer davantage leur propre valeur ajoutée.

Brice Ngolzok

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