Le récent rapport de la Banque mondiale met à nouveau sur la table l’importance que doit jouer le politique de chaque pays, pour impulser de façon véritable la croissance réelle du continent.
Le second semestre de l’année 2019 fait état d’une croissance d’environ 2.6% contre 2.5% l’année dernière, soit une hausse de 0.1 point selon le rapport publié le 09 octobre par le groupe de là Banque mondiale, dans le cadre de sa ritournelle étude semestrielle dénommée Africa’s Pulse. Une performance certes flatteuse pour le continent au moment où le monde connait globalement une conjoncture économique mondiale plutôt défavorable, notamment dans le vieux continent où on enregistre à peine 1% de taux de croissance sur la même période. Mais un taux loin de satisfaire l’équipe conduite par Albert Zeufack, l’économiste en chef de la Banque mondiale chargé de l’Afrique, dont les prévisions effectuées au mois d’avril 2019, lors de la présentation de la 19ème édition d’Africa’s Pulse, tablait sur une performance tout aussi en légère augmentation mais d’au moins 0.2 point.
A l’origine de cette contre-performance se trouve en bonne place la mal gouvernance qui gangrène là plupart des pays du continent. Il est important pour les dirigeants africains, mentors de nombreux systèmes économiques de cerner les défis du développement, qui passent inéluctablement par des systèmes politiques dénués de toute forme de clientélisme, de corruption généralisée maintenue par des régimes autocratiques sans volonté de transparence et partant de développement. Il faut des systèmes forts qui reposent sur l’ensemble des citoyens et non remis entre les mains d’un groupuscule d’individus pour permettre ainsi aux actions et autres programmes implémentés non seulement par l’Institution Onusienne mais aussi par d’autres partenaires au développement d’atteindre là principale cible que constitue la population.
En effet, affirme Albert Zeufack : « Les économies africaines subissent elles aussi les contrecoups de la conjoncture internationale, ce qui se traduit par une croissance modérée dans l’ensemble de là région. Dans le même temps, la faiblesse de la croissance dans les pays d’Afrique est clairement corrélée à la faiblesse de gouvernance et, les responsables publics et les citoyens doivent placer la transparence et l’efficacité des institutions au cœur de leurs priorités ». Des indications claires et froides du scientifiques qui remet bien sur la table des débats les choix stratégiques opérés par les pouvoirs publics en matière de projets de développement. Des investissements dont la matrice d’actions vise la résolution à court terme des problèmes sans des projetions à moyen ou long terme. Et bien même lorsque ces projets sont structurels, il faut compter sur le manque de rigueur voire de laxisme dans le contrôle de ceux-ci, entraînant de façon constante la difficulté désormais systémique de la soutenabilité de la dette par rapport aux investissements effectués.
L’urgence est donc de mise dans la gestion des politiques publiques des pays africains, afin que le dividende démographique ou le bonus démographique s’intègre véritablement au sein des plus d’un milliard d’habitants que regorge ce continent et que suive instamment le Développement; entendu ici comme: « la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rende apte à faire croître cumulativement et durablement le produit réel global », ainsi que définissait subtilement l’économiste français François Perroux.
384
Be the first to comment on "Africa’s Pulse 2019 : La mal gouvernance plombe le Développement de l’Afrique"