L’industrialisation de ce secteur apparaît comme un impératif pour garantir des emplois décents et formels aux milliers de personnes qui exercent dans la chaîne de livraison de ces inputs.

Difficile d’observer au quotidien la circulation routière dans les grandes métropoles et ne pas remarquer le passage de gros porteurs ayant au dessus de leurs bennes du sable de type Sanaga, fin ou carrière. Un constat qui interroge donc, sur l’encadrement des travailleurs de ce secteur et l’organisation concrète de cette filière quasi inamovible lors de la réalisation des infrastructures de développement. Avec 02 voyages de sable minimum par jour, le jeune André Nkot est parmi ces chauffeurs dont la robustesse du corps permet encore de braver les plus de 75 kilomètres qui séparent l’arrondissement de Ebebda, dans le département de la Lékié à la capitale Yaoundé. Un sacrifice qui lui de faire un chiffre d’affaire journalier d’environ 100.000 FCFA.

Les avantages d’une formalisation

Les gains tirés de ce business pourraient davantage être évalués à travers une plus grande formalisation de cette filière qui appartient jusqu’alors au secteur informel. L’informel ce secteur estimé à Près de 30% du PIB du Cameroun, soit sensiblement 6000 milliards de FCFA et occupe environ 75% de population active. Une raison essentielle pour mettre autour de ces milliers de travailleurs, un modèle économique axé sur un transfert par le truchement d’un développement polarisé.

Un choix stratégique qui permettrait aux acteurs de la filière de bénéficier d’infrastructures de transformation à l’instar; d’une verrerie, installée dans l’une des localités d’extraction de ce minerai. La proximité d’une usine de transformation donne par conséquent là possibilité à ce secteur de passer de son stade embryonnaire actuel, à une véritable industrie secondaire pour mieux rentabiliser cet agrégat.

Enjeux de la transformation locale

Un passage du secteur primaire au secondaire qui offre de ce fait de nouvelles opportunités à la jeunesse, engagée de façon contraignante dans cette chaîne en faisant désormais de ceux-ci, non seulement des employés salariés et mieux encore des travailleurs qualifiés. Chose qui manque le plus au pays de Paul Biya, engagé de façon démagogique dans un combat pour le développement et une marche vers une émergence à 2035.

Par ailleurs l’industrialisation de la filière du sable, ouvre probablement au Cameroun, une place de choix dans le vaste champ de la compétitivité, en réduisant les importations de produits conçus à base de ce matériau (verres, vases, tables, produits de décoration etc.) dont l’usage et l’exploitation à bon escient, permettraient de répondre aisément à la loi des avantages comparatifs, principe inaliénable des échanges internationaux.

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