L’insécurité notoire qui prévaut dans plusieurs pays du monde ne permet pas à ces travailleurs de mener toujours à bien leurs missions.
L’année dernière, plusieurs centaines de travailleurs humanitaires ont été assassinés par les bandes armées dans les pays en guerre ; à l’exemple, six travailleurs humanitaires ont été tués en République Centrafricaine. Toujours au cours de la même année, les Nations Unies ont enregistré plusieurs incidents dont les travailleurs humanitaires sont victimes. On note de vols de médicaments, des aliments, des pillages, des agressions, des viols, des enlèvements par des bandes armées.
Cette année, des cas similaires sont observés de par le monde et en Afrique avec les pays comme la RDC, le Congo, les deux Soudans ; au Moyen Orient, le cas de la Syrie, de l’Irak en dit long. Bien plus, ces incidents ont pris de l’ampleur et la situation humanitaire se dégrade de plus en plus. Pour la situation de la Centrafrique, la coordonnatrice du système des Nations Unies de ce pays, Najat Rochdi a indiqué que les vols des voitures des humanitaires sont régulièrement observés. Pour cette année, on enregistre au quotidien des cas de vols de nourritures destinées aux populations.
En plus, les travailleurs humanitaires font régulièrement l’objet des violences des Ex-Séléka et Anti-Balaka. Selon l’Ong Inso (International Ngo Safety organisation) on dénombre à ce jour plus d’une centaine d’exactions commises par ces groupes rebelles à l’endroit des travailleurs humanitaires.
Dans la partie Sud-Est de la Centrafrique, les humanitaires sont victimes de violences allant des tortures, enlèvement jusqu’aux assassinats. En 2017, plusieurs organisations humanitaires comme Caritas, Oxfam, Handicap opérant dans cette partie du pays ont été obligés de suspendre leurs activités de manière temporaire. Seule Médecins Sans Frontières (MSF) y est toujours présent mais avec un champ d’action limité. Plus de la moitié des populations des pays en guerre dépendent de l’aide humanitaire internationale.
Dans la déclaration de la coordonnatrice du système des Nations Unies en RCA pour ce qui est de ce pays, aucune piste claire pour faire face à ces exactions donc sont victimes les travailleurs humanitaire n’a été relevé. Il faut néanmoins relever que les milliers de population dans des pays en guerre trouvent la vie sauve grâce à l’aide internationale. Les Nations Unies devraient donc regarder de près tout renforçant la sécurité autour des travailleurs humanitaires dans des zones de tension dans le monde.
Rigobert Kenmogne
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